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[ Son petit cirque noir ]

24 mars 2007

* www.laplum.canalblog.com * Marre du petit

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Marre du petit cirque trop noir. Besoin de soleil. J'ouvre mon cirque en plein air.

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20 mars 2007

Les journées sont à peine assez longues. La liste

Rampe

Les journées sont à peine assez longues. La liste des choses à faire s'aggrandit chaque jour. Et les projets prennent de plus en plus d'ampleur.

Parlons lumière, parlons couleurs, et voyons les choses en grand. Les projets sont rendus et pourtant, rien n'est terminé. Il y a encore, les parties de pocker insensées aux enjeux déjantés. Les menottes qui sont là comme pour imager ma plus grande peur avec une ironie qui me fait sourire. Il y a encore, les répétitions dans des salles secretes de l'Ecole, réunions d'improbables resistants qui tentent de donner un corps à leurs mots, avec un atout indéniable à nos côtés que nous ne citerons plus mais que nous citerons quand même : J'ai nommé spricigo

-Mais finalement, c'est quoi au juste, Sortie d'une danseuse? -La fin de ma carrière.

Il y a tous les gens du quartier, qui s'interrogent de plus en plus sur le mystère de notre maison. Pourquoi est-ce qu'il y a une balançoire accrochée au balcon? Et, mademoiselle, vous savez qu'il y a un noir qui rentre chez vous tous les soirs en passant par dessus le mur? Oui, je sais. Il vit dans mon salon. Et il cuisine bien, même, si vous tenez vraiment à le savoir.

Ca n'est ni grave ni raisonable, ni même entre les deux. C'est simplement comme ça, et quand ça devra être autrement, et bien ça changera. Cette baraque, je devrais peut-être la quitter demain. Et bien soit. Aprés tout, les choses que l'on possède.. Vous connaissez la suite. Je n'ai pas envie de m'inquieter. Et si je me noie dans un verre d'eau, j'en connais pas mal qui seraient surement heureux d'observer la scène sans lancer la moindre bouée. Encore une fois ça n'est ni grave ni raisonnable, on s'en fout, et c'est tout. J'accepte de boire la tasse, si c'est du thé.

Et c'est ainsi que de couscous en tajin, elle se mit à grandir n'importe comment et à aimer ça. Si ça dérange quelqu'un, venez samedi a 14h place de clichy, j'en connais qui sera ravie de vous montrer son majeur.

18 mars 2007

Eigtheen.

Eighteen_by_Noaime

Eighteen.

Lucky Strike, comme les héros de Poppi Z. Brite. Comme des cartoon heroes.

Ai passé une des nuits des plus étranges. Des plus agréables. A chuchotter mes secrets les plus lourds, pendant qu'on serrait fort ma main et qu'on me posait les bonnes questions pour la premire fois de ma vie. L'alcool pour seul témoin.

Eighteen.

Une année qui passe a toute allure, une année sous le signe du peuple de Tout à l'heure. Et tous les rêves qui se réalisent. Babylon Circus partageront notre table trés bientot. Et qui sait si on sera pas les prochaines scénographes? Et enfin, on remercie nos amies et scénopgraphes j'ai nommé Plum et Noaime ! Tonerre d'applaudissements. Des heros, vous-dis-je. Du desert, de l'océan, et de la vie.

Eighteen.

Romeow s'est fait percé la bite. Je ferais n'importe quoi pour te faire rire Juliet'. Ben c'est réussi. Lui et moi, on va faire de la musique ensemble. Moi au chant et aux textes, lui a la guitare et aux conneries. On sera des rockstars et on se tapera plein de nanas. Enfin surtout lui, qu'il a dit.

Eighteen.

Une année placée sous le signe du sourire et du cluedo sentimental. Des fruits et des légumes frais, de la lutte pour sauver la planète, un brin de folie quelques rayons de soleil, puisque la vie n'est qu'un jeu, qu'on a bouffé les dés et agrandi le plateau. Moi, je griffone l'addition, ou j'ai rayé ton nom, je pense à l'homme que je vais être. -J'suis pas du genre a m'accrocher, demain j'aurais oublié ton nom. -Chiche.

Eigtheen.

J'ai appris a jouer au pocker, j'ai perdu cinq dessins. -Et les jokers ils sont ou? -C'est nous les jokers baby. Eighteen, ouais. En sortant de l'école on croise le contrebassiste de Debout sur le Zinc et il nous salue bien bas. Mais le meilleur c'est pas ça.

Le meilleur, c'est pas les cookies tièdes qui sortent du four, non, c'est pas non plus Brian Molco de merde qui se demerde pour que je fasse plus de moto, le meilleur c'est pas non plus Jean-Paul Gautier qui va se taper Petit Prince.

Non. Le meilleur, c'est que vendredi soir je serrerais Brune dans mes bras.

Eighteen.

Et l'impossible se met en marche.

14 mars 2007

-Du rêve, j'en.. -Stop. Regarde moi. Regarde moi

blonde_et_alors

-Du rêve, j'en..

-Stop. Regarde moi. Regarde moi dans les yeux. Oubli le texte, on s'en fout, regarde-moi dans les yeux et dis-moi ce que tu veux veux. Qu'est-ce que tu veux?

-Du rêve. J'en veux encore.

-Transforme tes mots en chaire, et fait les sortir de ta bouche vraiment. Qu'est-ce que tu veux? Allez, regarde-moi dans les yeux, qu'est-ce que tu veux?

-Du rêve!

-Maintenant, regarde-la Elle, et dit-lui.

-Mais.. Elle le sait.

-Faux. Les gens pensent que ce qui est sous-entendu est su, ils se trompent. Personne ne saura jamais que tu l'aimes si tu ne le dis pas, si tu ne fais pas sortir les mots de ta bouche. Alors, vas-y, dis-lui ce que tu veux.

-Du rêve.

-Bien. Ensuite?

-.. Se dépasser pour s'atteindre.

J'en veux encore. Il nous en faut.

-Bien. Maintenant, tu peux respirer. Et nous aussi.

Et c'est là, au milieu de la salle mal éclairée, devant tous les fauteuils rouges et vides, c'est là que j'ai enfin l'impression d'apprendre. A côté de ça, on fout nos doigts dans la colle et on s'enroulent dans d'infinies spirales. On savoure le soleil du mieux qu'on peut, ce qui nous vaut souvent des pauses qui durent bien plus longtemps que si elles étaient raisonnables. On prend des risques. Parce que le raisonnable, il commence réellement à me filer la gerbe. Je l'ai trop entendu, et ça serait mentir que de vouloir me faire passer pour raisonnable. Alors si ça ne vous convient pas, vous pouvez passer votre tour. Le printemps me rend sadique et detestable. J'ai envie de m'enfuir dès que les gens tirent la gueule, envie de fuir quand ça va pas. Envie de voir des sourires sur toutes les têtes. Je vais au tabac pieds nus, et je sens le sol qui tremble sous mes pas. C'est pas grand chose, mais c'et pas rien. Une petite fille qui ressemblait vaguement à Brune jouait aux billes devant la tombe de Jack tout à l'heure. Avec un petit regard espiegle, un regard qui en dit long. Alors je lui ai souris.

10 mars 2007

J'ai perdu ma phrase.Mais vraiment, on va bien.

sun_is_shining

J'ai perdu ma phrase.
Mais vraiment, on va bien. Putain de merde, on a jamais été aussi bien. Parce qu'on est sur belle planète, une belle reine mourrante, et qu'elle est tout ce qu'on a.

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9 mars 2007

Certes, la vie nous fout parfois des batons dans

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Certes, la vie nous fout parfois des batons dans les roues, de la glue sur le guidon, et du vent dans les pédales. Mais peu importe. Peu importe puisque le printemps vient lentement s'installer au dessus de nos têtes, puisque le soleil commence à poser ses cartons ici, pendant que Ray lui, remplie les siens. Tant et si bien que j'ai envie de le chopper par l'épaule pour lui demander de gueuler une bonne fois pour toutes. Qu'il arrète de sourire, si c'est pour faire semblant ça m'interesse pas, alors quoi. Les points d'eclamation tragiques sur des petits bouts de papiers ça et là, c'est bien joli, mais par la suite, tout sonne terriblement faux. Mais enfin, peu importe.

J'ai fais le ménage au creux du manège. Ma chambre ressemble à la cour des Miracles, et mon parquet est tellement propre qu'on pourrait presque se regarder dedans. J'ai dis presque. J'ai vécu mon premier entretien d'embauche et il a duré exactement trois minutes. Juste le temps de me rappeler que j'étais pas assez.. Vous savez. Pas assez grande quoi.

Alors voilà. Toutes les trois, on se blottie dans nos envies, on savoure chaque rayon de soleil et chaque clope qu'on nous offre, on sillone les rues de la capitale et je me surprends à ne plus m'y perdre. Et ça parle de voyages, de soleil, d'utopies. Puisque nos gestes quotidiens construisent le monde maintenant, je me retrouve souvent avec quelques vieux mégots puants dans la poche. On aime à se dire qu'on a besoin de personne, en sirotant un coca. On mange africain tous les jours, on voyage comme on peu, on saute sur toutes les occasions. Ce soir, on ira les voir pour la seizième fois, et croyez-le ou non, mais j'ai hâte. Ween prend soin de ma fièvre et veille sur mes cauchemars, ensemble on avance sur un fil pas trés solide, mais on n'envisage rien, simplement d'être là, parfois, et de ne plus y êtres, d'autres fois. Pendant ce temps, Keeps se charge de me faire mourir de rire, entre un marché Bio et une séance de yoga.

A Mille-Pourpre, tout est tellement bien organisé que j'ai presque envie d'installer une démocratie et d'être élu président. J'ai dis "Presque", bande de cons. Non, vraiment, j'admire la rapidité avec laquelle je trouve des solutions à chacun des problèmes. Finalement, il suffit parfois d'un peu d'imagination, ou d'une bouteille de chartreuse, et tout est possible. C'est tellement simple là-bas. On claque des doigts et tout se materialise comme on veut. Milo a rarement été aussi bien que ces derniers temps, et même si la fièvre m'emmène parfois dans les pires endroits de l'imaginaire, je crois pouvoir dire que le sommeil me fait de moins en moins peur.

Nous sommes le 9 mars. Jack est toujours morte. Bonsoir.

6 mars 2007

Allez savoir exactement qu'est-ce qui a déclenché

Call_me

Allez savoir exactement qu'est-ce qui a déclenché quoi. On s'en fout finallement. L'essentiel, c 'est que la machine est en train de se remettre en route.

Peut-être grâce à l'eclipse. Peut-être grâce au vent qui m'a fouetté la gueule lorsqu'on a traversé la ville en moto, peut-être grace au soleil qui revient parfois, à la pluie que j'apprécie toujours.

La verité, c'est que j'ai été stupide d'inventer cette histoire de nuage. J'ai été stupide de nourrir ce mythe de la malchance qui n'avait pas lieu d'être. Ce genre de choses n'existent que lorsqu'on en parle. Et finalement on se laisse bouffer par le vide en quelques heures à peine. Et je n'ai pas envie.

Alors je me relève. Je reprends les pinceaux et les crayons, pour le meilleur et pour le pire, et je n'ai plus envie de les lachez. Je déambule dans les couloirs de l'Atelier et je m'en veux d'avoir dérapé, d'avoir laissé passer tout ça. A trop vouloir râler et m'evader, j'ai loupé des choses importantes, et qui plus est, des choses que j'aime. Qu'à cela ne tienne, je ne choirais plus.

Quand Spiçigo me dit "On peut se voir quand?", je rayonne d'envie de faire de mon mieux, de finir tout ce que j'ai commencé pour une fois. J'en ai assez de construire des armées entières d'Inachevés. J'en ai assez. J'aimerais avoir des choses solides auxquelles m'accrocher. Des travaux finis que je pourrais regarder. Me dire que j'en suis capable, si je me forçe un peu.

Je dépose parfois un cadeau au pied de l'arbre, sur la terre humide. Des batons de canelle, des billes, une fleur.. Combien de temps va mettre son corps avant de se décomposer? Est-ce que les cloportes ont déjà tout rongé? Qu'est-ce qu'il reste? J'ai envie de creuser parfois, pour verifier qu'elle est bien là, ou pour verifier qu'elle n'y est plus, je sais pas vraiment.. C'est tellement stupide, cette histoire. J'enlève mon chapeau quand je passe devant, et je salue bien bas  le moussaillon perdu.

Le soir avec Milo, on compte les poissons pour s'endormir. Il les imite et je rigole. Je réapprivoise la solitude, je retrouve ma chambre, les pièces de la maison, et tous ces instants qu'on ne peut partager avec personne d'autre qu'avec soi-même. J'apprécie. Le silence.

J'ai des envies qui dégringolent dans tous les sens, et je parle de la mer avec Que-sais-je, qui s'est installé sans même que je m'en apperçoive, mais qui est bien trop discret pour déranger ma solitude. J'apprécie sa façon de ne pas en demander plus, d'être simplement là. Comme un grand tournesol planté dans mon salon, qui reflete le soleil, même lorsqu'il pleut.

Ween va me preter son diabolo, et le cirque nous attend jeudi. Enjoy.

3 mars 2007

De la haine à l'indifference, de l'indifference à

Lost

De la haine à l'indifference, de l'indifference à l'errance.

Le linge qui sèche sur la fenêtre. Les cheveux qui sentent le shampoing. Les dents brossées, la vaisselle faite, et je bois de l'eau. Je jette un oeil distrait au sujet du concours que je ne passerais pas. Ce sujet était certainement le plus interessant que cette putain d'école ai jamais produit. Too bad.

De glace, je reste. J'écoute distraitements vos débats, déblattérant sur les religions et la politique, je me dis simplement que s'il y a quelqu'un là-haut, il doit bien se fendre la gueule à vous écouter. Je me dis qu'on est minables à vouloir croire obstinément que c'est la faute de quelqu'un d'autre, à mythifier encore et toujours des histoires qui ne mènent à rien. Je me dis qu'on est minables, lorsqu'on lève les yeux au ciel pour s'adresser au destin, comme si tout ça c'était plus fort que nous.

Je tente de rassembler mes forces. J'aimerais pouvoir dire sans sciller, que Dieu, c'est moi. Mon propre Créateur, j'aimerais joindre l'acte à la parole, et envoyer valser cette connerie de destin qui n'existe même pas. La seule chose qui existe, c'est la vie, et ce qu'on en fait. Et moi, j'en fais n'importe quoi. J'adorerais pouvoir dire que vraiment, j'ai pas de chance, que le destin me joue des tours, et porter plainte contre Dieu pour Usage de poisse intempestif à mon égard. Mais voilà, l'élement déclencheur, c'est moi. Ce qui m'a mené jusqu'ici, c'est simplement moi, moi et mes erreurs. J'ai cru que ça serait facile, et j'ai eu tort. Nous sommes en mars, et jamais aucune année n'a été si rapide que celle-ci. Nous sommes en mars, et je ne sais toujours pas quel jour passe le camion poubelle. J'ai à peine eu le temps de râler aprés l'hiver, que déjà le soleil pointe le bout de ses rayons, comme pour me reveiller d'une nuit vraiment trop longue. Nous sommes en mars et je fume une roulée. Il y a un an, je ne fumais pas. Il y a un an, je ne savais absolument pas ce qui m'attendait. Je squattais sur les bancs du bahut, et je roulais des joints qui ressemblaient à Serge Lama et qui étaient à la limite du fumable. La vie commençait, sans même que je m'en aperçoive la vie commençait. Il y a un an, je rencontrais le peuple de l'Etoile, je regularisais pas mes absences et ça n'était pas grave. Il y a un an je croyais que le bac, c'était important. Maintenant ça me parait dérisoir. Et peut-être qu'ils avaient raison, peut-être que j'aurais du rester sur le quai moi aussi, peut-être qu'ils ont raison oui. Que je ne suis pas assez mature. Et que je n'ai pas envie de l'être. Mais personne ne peut retourner en arrière. Et le bahut n'est plus qu'un tas de gravier à des kilomètres de mon quotidien. Il y a un an, j'avais moins de monde dans mes bagages. Je ne connaissais ni Loubard, ni Kitoslev, ni Tibaud, ni Stan, ni le reste. Aujourd'hui, je relis trois fois la notice de la pillule sans jamais rien comprendre, et je la prends deux fois par mois, à croire que c'est plus simple d'avoir un zippo. Aujourd'hui, je fais tourner une machine et je me retrouve avec des fringues jaune pisse parce que j'ai mélangé des trucs qu'il fallait pas. Aujourd'hui j'ai des trucs en plus, et puis des trucs en moins. J'écris des chansons qui sont chantées au coin du feu par des putain de bons musiciens, et je sais rouler les joints mieux que Personne. Aujourd'hui je sais que l'amour c'est pas quelque chose qui se vit à deux, et que c'est pas toujours de la merde. Aujourd'hui je sais que l'amour, c'est aussi simple que de se faire la bise sur le pas d'une porte, aussi simple que de dormir les uns sur les autres dans un lit trop petit. Je sais que ceux qui ont voulu me faire croire que c'était autre chose ont échoué, et je regarde, les mariages succèdent plus ou moins rapidement aux divorces, face à ça les gosses prennent de l'âge, et parfois aux enterrements, de la force. J'offre ma theière à mes potes, aux vrais de vrais, ceux qui campent devant ta porte quand tu les vires, et qui ne cessent jamais de te sourire. Les gens qui s'embrassent dans la rue ont cessé de me répugner, ils sont devenus invisibles. Je n'ai plus de temps à perdre, je n'ai plus envie de buter la lune, j'ai bien compris à quel point vous l'aimiez, et je me contente de hausser les épaules en fredonnant. On a tous ouvert nos gueules un jour, on a tous voulu être une poele Tefal, on s'est tous dit "Je m'attacherais jamais", on a tous voulu poser notre pion un peu partout sur la plateau de jeu, et le resultat est catastrophique. Alors je laisse faire. Parfois je m'enveloppe dans un cocon ephemère avec Ween, sans aucune arrière pensée, simplement par envie, et jamais par promesse. Il n'y a plus grand chose qui m'étonne, je pourrais assister à un attentat en allant acheter mon pain, que je ne scillerais pas. Ca me paraitrait normal. Bu a raison au moins sur un point : Nous sommes en enfer; Alors profitons. Et je profite. Je traine mes pieds de bars en bars, mes pinceaux de carnet en carnet, et mes cheveux de couleurs en couleurs. Dans mes rêves, Milo m'offre des fleurs bleues et il porte un costume ridicule. Dans mes rêves, on se roule dans une neige tiède tous les deux, et Brin d'île chantonne une berceuse que je ne connais que trop bien. Bientôt je retrouverais Brune, et plus rien n'aura d'importance, rien d'autre que son sourire qui fend ses petites joues rondes comme des abricots, rien d'autre que ses yeux pleins de malice, et sa petite voix espiegle qui demandera :

Alors Capitaine, quand est-ce que tu nous fais une nouvelle aventure de pirates?

Je metterais un torchon autours de sa taille et on dira que c'est une robe de princesse. Je donnerais mon plus beau flingue à Coline, et elle dira "Ga'elle. Ché lourd.", je leurs dessinerais des peintures de guerre sur le visage, et on partira sans doute se battre contre les indiens. A ce moment là, si vous me surprenez en plein assaut de galion ennemi, avec une épée en bois à la main, oui à ce moment là vous pourrez en effet me dire que je manque de maturité. Mais à ce moment là, tout ce que je répondrais, ca sera une grimace, et un éclat de rire.

1 mars 2007

Ca dure une demie-seconde, à peine. C'est

Agonie

Ca dure une demie-seconde, à peine. C'est completement surrealiste, ça ne peut pas exister. Comment est-ce que la vie peut quitter un corps si rapidement? J'ai senti le coeur minuscule qui battait encore sous mon doigt, et en une demi-seconde, à peine, tout s'est arreté. Le petit corps mou s'est solidifié si vite, les yeux noirs qui s'eteignent, merde. Merde. Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que je fasse tout crever. On se croit invulnerable, on se croit sans attache, et puis non. Faites la revenir. A quoi bon être pirate si même votre perroquet deserte votre épaule? J'ai les nerfs qui craquent. J'ai envie de me solidifer moi aussi, ça à l'air si simple, de partir comme ça.

J'arrive pas à m'y faire, mon train-train va dérailler. J'arrive pas à me dire que cette foutue boule de poil ne viendra plus s'aggriper à mes lèvres. Plus rien ne s'aggripera à mes lèvres. Moi, je voudrais tout casser, je voudrais craquer une allumette et foutre le feu partout. J'ai plus envie tu vois. Et j'ai pas envie d'aller voir le procureur. Et j'ai pas envie d'être raisonnable. Tu comprends? Non.

Ce que je vais faire? Je jette la theière aux orties. Ca ne sert à rien. Je veux pouvoir vous regarder crever les uns aprés les autres sans verser la moindre larme. Je veux pouvoir en rire, d'un rire froid et controlé.

Je ne veux plus de ce rire nerveux qui me fait mal au crâne, qui me répugne. Je veux jeter la theière par la fenêtre. Formater. Vider. Oublier. Et ne surtout pas recommencer ailleurs. Je veux être une vieille dame aigrie, assise dans son fauteuil, je ne veux plus rien rencontrer d'autre que la solitude. Tout part tellement vite, et on se sent tellement ridicule quand on s'accroche, à tout.

Comme un pirate sans perroquet.

Une demi seconde à peine. Agonie est un si joli mot. Un si joli mot. Agonie..

J'aurais bien voulu, être un de ces gars, qui ne craint ni la nuit, ni la pluie, ni le froid..

Demain sera pire. Et aprés-demain, invivable. J'ai de la terre sous les ongles, dans la gorge, dans l'estomac. Je voudrais bouffer des insectes jusqu'à en étouffer. Je voudrais retourner là-bas, creuser, recuperer le corps figé, et croquer dedans pour tout garder. Je me retiens.

Je ne fais plus que ça. Je me retiens. Et j'ai les nerfs qui craquent.

Qui m'aime me suive, je sais toi tu restes là.

Agonie est un joli mot quand on le prononce.

Il perd tout son charme lorsqu'il prend forme entre vos mains tremblantes.

27 février 2007

Si nous étions Ailleurs nous rêverions d'Ici.

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Si nous étions Ailleurs nous rêverions d'Ici.

Nostalgie.

-Milo?

-Mmh?

-Ca fait longtemps.

-Au moins tout ça, oui.

-Tu m'en veux?

-Peu importe.

-Est-ce que..?

-La ferme. Reviens. Tu parles trop, et tu n'es plus là. Je me fous pas mal de tes arguments et de ta theière à la con. Je me fous pas mal de ce que peut dire Diabolo. Cesse de toujours vouloir expliquer, et reviens, Luna.

-Hey, tu peux pas..

-Si. Je peux. Tu peux bien te renommer autant de fois que tu le voudras, t'es qu'une fille de lune, que tu le veuille ou non.

-Putain tu..

-Je quoi? C'est ça, montre les dents, on s'est assez battu, tu devrais avoir compris que c'est moi le plus fort, mmh?

La main sur la gachette, les épées de bois qui se dégainent. Sourires, sadiques et complices. Eclat de rire.

-Ahah, c'est ça, montre moi ce que t'as dans le bide !

Poc, poc. Lames de bois qui s'entrechoquent. Coups de poings, coups de pieds maladroits.. Arret sur image. Sourire timide.

-...

-Tu penses la même chose que moi?

-Ouais : Baston !

-Tayo !

Et le décor s'installe comme s'il n'avait jamais disparu. Insultes à tout va, cris sans queue ni tête, blessures de guerre artificielle. Jeu.

-A l'abordage !

-Sabrez l'coca !

-Larguez les canards !

-Jetez les écoutilles !

-Tuez les gens !

-Enjoy enjoy enjoy !

-C'est toi l'chat.

-Cromp.

-T'es vraiment qu'une.. fille.

-Hé, oh. Tu serais rien sans moi, trés cher.

-Ahah, laisse moi rire. Potite.

-PETIT? MOI PETIT? Grohmblfgnhhh.. Tayo !

Phalanges in your face.

-Bien joué, t'as pas perdu tes reflexes..

-J'ai rien perdu du tout. Sauf peut-être..

-Sauf peut-être tout ça.

-...

-...

-Milo?

-Mmh?

-Tu me fous une claque dans la gueule la prochaine fois que je ferais passer le liquide vaisselle avant le coca?

-Je suis là pour ça, voyons.

-Oui enfin, si tu pouvais éviter de taper trop fort, parfois..

-Je ne peux pas.

-Previsible.

-Tu m'en veux?

-Peu importe. Baston?

-Baston !

Dernièrs crachats de la plume : Shoah

Ce qui me manque le plus? Paul et Edward.

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